3 Novembre 2013

Temps clair et frais, le thermomètre annonce -3°C. Le soleil se couchera vers les 16h30. Il est 9h30 et nous sommes en route pour le parc de la J.Cartier. Nous avions prévu de faire le sentier de la Scotora, 16km aller-retour, mais à l’accueil du parc on nous prévient que le départ des sentiers route est fermé au kilomètre 18…Le départ de la Scotora est au kilomètre 29.
Nous changeons notre programme et nous choisissons un sentier du kilomètre 18 : LE DRAVEUR NORD, environ 25 kilomètres.  A l’aller : Sentier sauvage rive droite/face nord de la rivière J.Cartier d’environ 12 kilomètres normalement. Retour par le sentier route 12 km ( on fait une boucle;)

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10h30,les feuilles sont toutes tombées, le soleil nous réchauffe un peu. Nous longeons la rivière.

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cartier21En chemin, nous voyons le travail des nombreux castors et nous les cherchons. Crottes/Arbres rongés,  pas de bestiole.

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arbre2 arbre3 crotte
Nous continuons notre marche jusqu’à une cascade légèrement gelée. Après avoir bien étudié notre parcours, nous voila dans l’obligation de la descendre, sans se casser la gueule, pour la traverser à un endroit bien moins profond et gelé.

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Après avoir traversé une cascade, ramper sous/passer au-dessus/entre(fallait pas être gros) quelques roches, nous nous arrêtons au kilomètre 7 avec au menu :
chips / sandwiches / biscottes / chocolat / pommes / bananes. il est 13h00, le soleil n’éclaire plus notre versant, la température baisse. Nous avons 4 heures devant nous pour rentrer.

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Le sac plus léger,nous continuons notre parcours. Crapahutant entre roche, feuilles mortes et écureuils vivants,  nous nous retrouvons en compagnie d’une perdrix (je crois). Le temps d’une vidéo et nous voila reparti jusqu’au torrent numéro 1. Il est 14h30 et nous sommes à 2 kilomètres de la fin du sentier sauvage. Faire demi-tour ici, nous aurais fait rentrer de nuit par un sentier peu balisé, voir pas du tout, et avec une cascade a traverser de nouveau.

A la MCGyver, nous décidons de faire un pont. Pas le même pont de la rivière Kwai, un tas de morceau de bois assez solide pour nous faire passer. Après 20 minutes de fouilles/cassages/déterrages d’arbres voici à quoi ressemblait notre pont !

Et ce fut suffisant pour passer.
Nous nous hâtons de finir ce parcours de la mort. Et là, après 1 kilomètre, nous retombons nez-à-nez avec un torrent bien plus puissant et profond. A partir d’ici nous ne prenons plus de photos, il est 15h20, la nuit tombe dans une heure.

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Nous remontons le cour d’eau et trouvons un arbre mort qui « pourrait » nous faire traverser. Je (Nico) ne suis pas très alaise avec les traversées « debout sur un tronc avec de l’eau à 0°C sous moi ». Je décide d’aller voir en amont du torrent  pour trouver un passage moins large. En vain, je redescends. Alex est debout sur le tronc, comme sur une poutre de gymnastique,  et le passe avec succès. De mon coté, je passe ce putain de torrent le cul assis sur le tronc, raclant par la même occasion le lichen.

15h50, Nous continuons d’avancer. Le vrai pont qui permet le retour route est à 100 mètres. Nous le voyons. Mais devant nous il reste…un torrent. Le courant est trop fort pour faire un pont comme pour le premier. En fouillant les environs, nous trouvons une planche d’aggloméré. Nous allons passer avec cette petite planche ( 40 x 60 cm). En jetant des pierres et en mettant le morceau de bois dessus, ça devrait faire l’affaire.  Après avoir jeté quelques pierres dans l’eau nous posons la planche. L’eau passe légèrement dessus. La planche bouge. Je passe le premier jusqu’au milieu du torrent. Alex me suit et nous enlevons la planche pour pouvoir la projeter de l’autre coté.

Imaginez nous, deux touristes sur deux cailloux gelés en plein milieu d’un torrent à la tombée de la nuit…

Il n’y a que dans les films où la planche est de bonne taille et permet de passer finger in the nose, on l’avait plutôt in the ass. Nous avons essayé, plongeant nos mains dans l’eau glaciale pour sortir des pierres et les jeter plus près de la rive. Ca n’a pas suffit, nous jetons notre planche et nous la voyons partir très loin / trop loin… Pantalons remontés. (J »hésite à enlever les shoes, mais on se dit que si ça glisse nous risquons d’être complètement mouillé) . Nous traversons enfin ce dernier,  l’eau nous arrive en dessous des genoux. Il est 16h15, nous sommes à mi-parcours.

Sentier de la Route. Chaussures mouillées. Il reste 12km. En chemin, nous rencontrons un castor, nous l’avions enfin trouvé.( Il est en plein milieu de la photo)

castor

L’eau de nos chaussures s’est réchauffée au contact de nos pieds. Nous sommes à 7 kilomètres de l’arrivée. Une voiture arrive et nous l’arrêtons pour lui demander de nous déposer plus bas. Le gars nous prend, et nous dit qu’il vient de faire le parcours SCOTORA, celui que l’on voulait faire au début…Une fois dans notre auto,  après avoir changé de vêtements et de pompes, nous finissons avec la rencontre de deux orignaux (élans) broutant de l’herbe sur le bord de la route.

Le lendemain, voici l’état de nos chaussettes 😉

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